Introduction
La start-up française Green-Got crée une alternative à votre compte bancaire traditionnel avec une concentration sur le changement climatique. Green-Got s’assure que vos économies et l’argent qui se trouve sur votre compte bancaire ne financent pas les projets de combustibles fossiles et autres industries polluantes.
Financement
Récemment, la start-up a levé un fonds de 5,5 millions de dollars (5 millions d’euros) dirigé par Pale Blue Dot. La communauté des clients de Green-Got a contribué à hauteur de près de 2 millions d’euros à ce tour de financement. Green-Got a géré sa campagne de financement participatif en actions via Crowdcube avec environ 1 300 investisseurs.
Neobanque
En tant que neobanque, Green-Got ne veut pas se démarquer en termes de fonctionnalités. Les clients peuvent créer un compte en utilisant l’application mobile de Green-Got en quelques minutes. Ils obtiennent un compte courant avec un numéro de compte français. Quelques jours plus tard, ils reçoivent une carte de débit.
Compatibilité
Cette carte est compatible avec Apple Pay et Google Pay. De plus, la start-up ne facture aucun frais de transaction étrangère en plus du taux de change de Mastercard. Chaque fois que vous effectuez un achat avec votre carte, vous recevez une notification push sur votre téléphone en quelques secondes.
Caractéristiques bancaires de base
En d’autres termes, Green-Got coche toutes les bonnes cases en termes de fourniture des fonctionnalités bancaires de base. « Nous fournissons les meilleures fonctionnalités de Revolut et N26 qui ont convaincu de nombreux utilisateurs, mais en même temps vous avez le meilleur de la finance d’impact », a déclaré Maud Caillaux, co-fondatrice et CMO. Nous en profitons d’ailleurs pour mentionner que nous avons rédigé des avis détaillés sur Revolut et sur N26.
Focus sur le climat
Ce qui distingue Green-Got, c’est que la start-up veut se concentrer sur un vertical en particulier – le climat. Ces dernières années, plusieurs études ont montré que les grandes banques de détail investissent dans des multinationales de l’énergie qui financent des projets de combustibles fossiles invasifs. Et ce n’est que la pointe de l’iceberg, car il existe de nombreuses entreprises qui ne travaillent pas nécessairement dans cette industrie mais qui produisent néanmoins de grandes émissions de gaz à effet de serre.
Partenariat avec Crédit Mutuel Arkéa
Avec Green-Got, les clients savent avec certitude que leur argent ne va pas financer ce type d’entreprises. Green-Got n’est pas techniquement une banque, c’est une institution de paiement qui s’associe à une banque (Crédit Mutuel Arkéa). Lorsque les clients détiennent de l’argent sur leur compte, cet argent n’est investi d’aucune manière. Il reste là, en attente du prochain retrait d’argent.
Caractéristiques orientées vers le consommateur
En ce qui concerne les fonctionnalités orientées vers le consommateur, Green-Got présente l’équivalent en dioxyde de carbone (CO2e) de vos achats par carte afin que vous puissiez avoir une idée de votre impact personnel sur l’environnement. Par exemple, dépenser 500 € sur le site d’Air France signifie probablement que vous avez effectué un achat avec un fort impact climatique par rapport à une dépense de 500 € dans un magasin de vélos d’occasion.
Génération de revenus
La start-up génère des revenus grâce aux abonnements. Un compte coûte 6 € par mois. Il n’y a pas de niveau gratuit car l’entreprise privilégie une croissance durable plutôt qu’une croissance à tout prix. Il y a actuellement 13 000 clients payants.
Frais d’interchange
Si vous êtes familier avec les néobanques, vous savez peut-être que les start-ups fintech génèrent également des revenus grâce aux frais d’interchange. Chaque fois que vous payez avec votre carte, les frais de transaction de la carte sont partagés entre la banque du marchand, le fournisseur du réseau (Mastercard par exemple) et l’institution financière du client (Green-Got dans ce cas).
Donations
Green-Got ne veut pas générer de revenus à partir de ces frais. C’est pourquoi l’entreprise a sélectionné quelques organismes à but non lucratif avec ses clients afin que Green-Got puisse faire des dons basés sur ces frais d’interchange. « Cela représente des centaines de milliers d’euros », a déclaré Caillaux. La start-up va bientôt permettre également les arrondis de paiement pour les dons.
Plans futurs
À l’avenir, Green-Got prévoit également de lancer des comptes d’épargne sous forme de contrats d’assurance-vie. L’entreprise évalue et sélectionne tous les produits financiers qui vont contribuer au panier d’investissements car les certifications ne suffisent pas en ce qui concerne les fonds.
Partenariat avec Generali
Generali gérera les contrats au nom de Green-Got. « C’est comme si nous avions la recette du gâteau et qu’ils avaient les usines pour faire les gâteaux », a déclaré Caillaux.
Conclusion
Les néobanques existent depuis un certain temps et beaucoup de gens sont maintenant familiers avec le concept. Il y a quelques années, beaucoup d’entrepreneurs voulaient créer une « néobanque pour x », mais cette tendance s’est estompée. Green-Got arrive sur le marché un peu plus tard mais pourrait également éviter tous les pièges qui accompagnent la gestion d’une néobanque. Nous avons également sur le site un avis complet sur Helios, une néobanque ayant des vertues écologiques comme Green-Got.
En plus des banques challenger plus généralistes, Green-Got est en concurrence avec les banques de détail traditionnelles qui tentent d’incorporer l’impact climatique dans leurs priorités, comme le Crédit Coopératif ou La Nef. Il sera intéressant de voir à quel point Green-Got deviendra grand dans les années à venir.
✍ Mis à jour le 27 octobre 2023
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